Un matou qui pousse des miaulements interminables toutes les nuits, chaque maître en a fait l’expérience et tous conviendront que c’est loin d’être une partie de plaisir. Au début, vous lui trouvez bien des excuses, mais vos nerfs l’emportent à la longue. Voici le moment de vérité sur ce énième mystère félin que tout propriétaire voudrait percer.
Ses hormones lui en font voir des couleurs
Période de chaleur chez les femelles, hormones capricieuses chez les mâles non castrés, une des explications aux miaulements nocturnes de votre matou est d’ordre physiologique. Cela n’a rien à voir avec les caprices de votre chat, c’est plutôt la faute aux capteurs qui lui font détecter quand une congénère est en phase d’accouplement. Chez ces femelles, l’entrée en rut se reconnaît non seulement à des poussées de miaulements à vous fendre les tympans. Vous noterez qu’en même temps, l’animal n’arrive pas à se tenir : la queue dressée, il se roule au sol, se frotte à tout ce qui se trouve sur son parcours et surtout, assortit ses miaulements de ronrons évocateurs, voire de sifflements. Si votre patience est à bout, la seule solution pour tempérer ces ardeurs consiste à castrer votre matou, femelle ou mâle.
Un sentiment de désarroi
Inquiétude, nervosité, anxiété, le chat peut développer l’un ou l’autre de ces sentiments à un moment de son existence. Si un chat jusque-là tranquille se mettait à miauler de tous ses poumons, la nuit, interrogez-vous. Avez-vous, d’une façon ou d’une autre – et ne serait-ce que de manière imperceptible – changé quoi que ce soit à ses routines ? Le changement d’appartement, l’arrivée récente d’un bébé dans la famille, ou d’un autre animal de compagnie, sont propres à le déstabiliser, en bousculant les repères qu’il a fait siens. Il en va de même de toute nouvelle installation domestique et a fortiori, si l’équipement génère un bruit continu : radiateur, couveuse en marche, etc. Prévenez le développement de ce mécanisme de défense en lui parlant, en amont, des grands bouleversements en cours dans votre ménage. Sinon, habituez-le dès le matin aux nouveaux meubles, équipements ou éléments de décoration que vous intégrez. Vous changez de maison : laissez-lui le temps de se faire de nouvelles marques, il se calmera après quelques jours en se rendant compte que son maître ne change pas.
La solitude, la faim, l’ennui
Toute innocente boule de poils qu’il est, un chat peut cumuler à lui seul beaucoup d’exigences. Certaines proviennent de ses gènes – il existe des races réclamant plus d’attention -, d’autres des habitudes qu’il a acquises en cours d’éducation. Un chat miaulant la nuit peut simplement tenter de vous faire savoir qu’il s’ennuie. Il utilise ce langage pour essayer de vous faire céder et le laisser sortir, pour exercer dehors ses instincts de fin chasseur. Dans ce scénario, vous noterez qu’il se calme si vous détournez son attention en lui offrant des jouets qu’il peut assimiler à des proies : jeu d’eau, balle ou pelote de laine. Les jeux d’intelligence vont focaliser toute son attention, pendant un moment et il s’assoupira lorsqu’il est épuisé. Le matou peut également miauler de faim : la question sera vite réglée par la mise à disposition d’une friandise. Mieux, nourrissez-le comme il faut avant même que vous ne le laissiez pour la nuit. Les miaulements peuvent être de vrais appels au secours de la part d’un chat qui se sent seul. Avec un chaton, vos efforts d’éducation sur le temps long pourront atténuer cette fâcheuse habitude. Si elle persiste, envisagez de lui offrir un compagnon de jeu en adoptant un autre chat ou un autre animal de compagnie. Pensez, en tout cas, à passer assez de temps à jouer avec lui dans la soirée et à lui proposer des activités qui consument son énergie.
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